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"La substitution des ECLAIR aux RAR. "Refonte" ou démantèlement de l’éducation prioritaire ?" (Rencontre OZP du 22 juin 2011)

28 juin 2011

-----LES RENCONTRES DE L’OZP-----

n° 87 - juin 2011

La substitution des ECLAIR aux RAR
"Refonte" ou démantèlement de l’éducation prioritaire ?

Compte rendu de la réunion publique du 22 juin 2011

Cette rencontre n’a réuni qu’une faible assistance, comme souvent les rencontres OZP de juin. Aucun intervenant n’avait été prévu. Les échanges avaient pour but de comprendre où allait l’éducation prioritaire après l’annonce de la disparition des RAR à la prochaine rentrée. Pour l’essentiel, le débat à été une recherche de la « bonne position » par rapport à ce texte ministériel mais aussi par rapport à l’ensemble de la politique menée.

L’ensemble des participants ont été choqués qu’une décision telle que la suppression des RAR ait été découverte au détour d’une brochure (d’un rang juridique inférieur à une simple circulaire), sans aucun débat ni même sans aucune présentation aux syndicats ni à la représentation nationale.

Marc Douaire, président de l’OZP, introduit le débat en relayant les inquiétudes et les interrogations qui se sont exprimées sur le site de l’OZP et au cours de diverses réunions. Tous les acteurs qui se sont investis dans les RAR et ont développé des pratiques efficaces méritaient plus de considération. Aujourd’hui encore, leurs responsables directs ne semblent pas en mesure de leur tracer des perspectives claires au-delà de la prochaine rentrée. Certains expliquent que rien ne changera, cherchant à rassurer, d’autres ne peuvent donner le sens de la nouvelle politique.

Il rappelle les positions prises par l’OZP dès l’annonce du programme CLAIR à l’issue des Etats généraux de la sécurité à l’école au printemps 2010. Plusieurs communiqués et un rendez vous au cabinet du ministre ont exprimé notre étonnement devant la confusion entre CLAIR et l’éducation prioritaire, et devant l’absence des écoles du programme.

Le bilan des RAR était annoncé comme préalable aux décisions sur l’évolution de l’éducation prioritaire. Le rapport d’Anne Armand d’octobre 2009 n’a jamais été publié. Le ministère était en possession des bilans académiques dés juin 2010. Après plusieurs démarches auprès du ministère, le bilan ministériel ne sera publié qu’en janvier 2011. Au cours d’une Rencontre OZP, les points positifs en seront soulignés. Et début juin, nous découvrons par hasard ce vade-mecum à l’occasion des journées de l’innovation organisées par le ministère à l’UNESCO !

C’est un fonctionnement « à la prussienne », sans concertation ni expérimentation. Les référents subissent des pressions pour devenir préfets des études sans qu’on puisse même leur donner d’explication. Parfois on leur dit : « C’est la même chose ! »

On nous dit : « Rien ne va changer l’an prochain". Mais après ? Nous n’avons pas d’indication budgétaire au delà de 2011. Comment s’investir avec une visibilité aussi réduite ? Au séminaire des professeurs référents organisé par l’OZP en novembre dernier, la plupart s’étaient révélés passionnés par leur travail. On avait des personnels prêts à jouer le jeu à nouveau pendant quatre ans. Au lieu de cela, on brouille les perspectives et on abandonne les enseignants sans informations ni explications. Où est la reconnaissance de l’investissement personnel et collectif ? Si les coordonnateurs disparaissent, l’opinion ne s’en émouvra pas, et pourtant ils donnent du sens à l’éducation prioritaire.

Que fera-t-on de l’acquis des RAR, que ce même séminaire des professeurs référents a mis en valeur ?
Pour Alain Savary, l’éducation prioritaire n’était pas un dispositif isolé, cela s’adossait à une ambition générale de transformation de l’école. Gilles de Robien, lui, a créé les RAR en réponse aux émeutes urbaines de 2005. Aujourd’hui, les internats d’excellence sont présentés comme l’avant-garde de l’éducation prioritaire.
En lisant la brochure, on voit bien qu’on aura des politiques académiques et peu de pilotage national.

 

Lire le compte rendu intégral (6 p.) en version PDF ci-dessous

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1 Message

  • Commentaire sur cet extrait de la conclusion du doc. pdf :

    "Qu’en sera-t-il pour ECLAIR ? On peut espérer que des acteurs s’en emparent, qu’ils réussissent à « décloisonner le pédagogique et l’éducatif », que les nouvelle procédures d’affectation, qui mettent en danger la gestion des personnels, permettent aussi, ici ou là, de créer de nouvelles équipes et de les stabiliser, que l’acquis des RAR soit préservé et amplifié…

    Mais n’ayons pas trop d’illusions, cet engagement risque d’être minoritaire."

    En effet ; je crois qu’aucun des professeurs référents "ambition réussite" de la première heure ne peut regarder avec bienveillance un dispositif aussi flou, aussi peu étayé de réflexion pédagogique et aussi nébuleux dans son organisation.

    Bon courage à vous, les futurs préfets !

    En ce qui me concerne, professeur référent bientôt "démis", qu’on ne compte pas sur moi pour vous venir en aide ou pour vous faciliter la tâche, à mettre en oeuvre une ineptie qui n’existera que jusqu’à ce qu’on change de ministre...

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