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Les conceptions opposées de deux militants-chercheurs "Education nouvelle" sur le rôle que doit jouer l’école maternelle pour les enfants de milieu populaire (revue suisse "Nouvel Educateur")

9 juin 2011

 Interview de Christine Passerieux, conseillère pédagogique dans le 20e arrondissement à Paris, chargée de la formation continue d’enseignants d’école primaire, responsable nationale du Groupe Français d’Éducation Nouvelle et collabore à un groupe de recherche sur le rapport au savoir des élèves d’école maternelle dans l’équipe ESCOL.

[...] Le risque majeur est que l’école maternelle ne permette pas à tous les enfants de devenir élèves Deux écueils sont à éviter, qui sont les deux faces d’une même médaille et qui s’avèrent particulièrement discriminants pour les enfants issus des classes populaires : la culture d’un pseudo-spontanéisme où le développement des enfants serait naturel, hors de tout contexte socio-culturel laissant ainsi à l’écart ceux qui ne sont pas les « héritiers » et ne sont pas en connivence avec les pratiques socio-culturelles de l’école ; sur l’autre pôle une technicisation des apprentissages qui évacue la complexité des savoirs réduits à des savoir-faire, à restituer et vidés de toute leur dimension anthropologique et qui réduit les élèves à des machines sans imaginaire ni pensée.

[...] L’école maternelle prépare à la suite de la scolarité non dans une vision étroitement utilitaire mais en ce qu’elle permet de prendre le temps de comprendre ce nouveau milieu, ses règles, ses modes de fonctionnement, ses finalités et la posture qu’il convient d’adopter pour ne pas rester sur le bord du chemin. Les élèves qui rencontrent des difficultés à l’école élémentaire sont ceux qui n’ont pas construit le registre d’activité cognitive et langagière requis par l’école
[...]

L’interview intégrale

 

 Interview de Charles Pepinster, Groupe Belge d’Education Nouvelle

[...] Pourtant, une différence existe entre la culture de tous et la culture, que je préfère, pour tous et par tous, bref, le distinguo est de mise entre l’art reconnu et la culture populaire.

[...] On comprend dès lors le risque majeur d’une école enfantine "scolarisante" : le nivellement culturel…au profit d’un déjà rendement sociologiquement orienté : beaucoup de feuilles dans les dossiers de chaque enfant pour montrer aux parents qu’on est sérieux, des grilles d’observation individuelles, voire des tests pour repérer les carences à signaler aux parents, dits premiers responsables donc premiers accusés. Ceux-ci sont fortement invités à assurer, chez eux, la continuité de l’éducation orthodoxe fournie par une "bonne" école, l’école de la culture de l’institutrice sinon…

Plus on veut préparer à l’école primaire, plus on favorise les enfants dociles qui ont l’école à la maison, donc, malgré des intentions démocratiques, on dessine dans la classe enfantine une courbe de Gauss avec évidemment des « socio culturellement défavorisés » en queue de peloton…chez qui des ‘spécialistes’ prétendront combler les handicaps.[...]

L’interview intégrale

Extrait de la revue suisse Nouvel Educateur le 05.06.2011 : Complément au dossier du n° 12/2010 : Enfantine, maternelle, élémentaire... Ecole déjà !

Sommaire du n° 12/2010

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