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[La remise en cause du collège unique] revient d’actualité avec les annonces du gouvernement. Mesures qui s’ajoutent à la promotion de l’alternance, ou à la mise en concurrence entre privé et public, et au sein du public, avec la suppression de la carte scolaire. Tout cela se conjugue avec l’affirmation d’une pensée très individualisante, sommant l’école de « s’adapter » à la diversité des élèves, de leurs « talents », « mérites », ou « intérêts » comme si ceux-ci étaient des caractéristiques individuelles quasi naturelles.
[...] La thématique de la diversité paraît le cheval de Troie permettant de masquer celle des inégalités et de la démocratisation. On en a un exemple très clair avec le détournement actuel de l’idée d’éducation prioritaire, visant « l’excellence » pour les élèves « méritants », sous-entendus les « bons pauvres ». Et conjuguant pour les autres une idéologie du minimum et des mesures sécuritaires. Cette égalité des chances individuelles est aux antipodes d’une politique de démocratisation scolaire qui doit viser à transformer l’existant, aussi bien sur le plan social que sur le plan des individus.
Extrait de humanite.fr du 10.05.11 : Le collège au contraire n’est pas assez démocratisé
Autres articles du dossier :
Introduire une nouvelle évaluation en fin de 5e. Créer des classes « préparatoires » à l’enseignement professionnel et à l’alternance dès la 3e et dès 14 ans... Tout cela serait « expérimenté » donc, en quelques endroits, dès la rentrée prochaine. [...]
Extrait de Humanité.fr du 10.05.2011 : Editorial : Pensée unique, collège inique
Vers un collège de moins en moins unique
Source : la revue de presse des Cahiers pédagogiques du 10.05.2011 :
Du collège unique au collège inique