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Le coordonnateur de ZEP (Rencontre OZP, janvier 1998)

janvier 1998

-----LES RENCONTRES DE L’OZP-----

Observatoire des zones prioritaires
www.ozp.fr

n° 5bis - janvier 1998

Le coordonnateur de ZEP

Echos de la réunion publique du 14 janvier 1998

L’OZP avait déjà consacré une réunion au coordonnateur en 1994. Cette séance avait principalement un but d’information.
La réunion du 14 janvier répond quant à elle à une demande faite à l’OZP par le ministère. L’association devant remettre un document de synthèse sur la fonction de coordonnateur, un projet de texte a été soumis aux membres de l’OZP qui se voient offrir l’occasion de réagir ou de l’amender en réunion publique.
Le texte, jugé à la fois complet et précis, reçoit l’approbation unanime des personnes présentes. Il devrait servir de référence et permettre une meilleure reconnaissance de la fonction.

Formation

La seule relative lacune du texte, selon une intervenante, concerne la formation continue et la formation mutuelle :
"L’expérience du partenariat pourrait être davantage utilisée. Le partenariat devrait être abordé également du point de vue des références théoriques comparées, et non d’un point de vue exclusivement français. La question des compétences professionnelles spécifiques liées au partenariat se pose en matière de formation dans les IUFM. "
Chacun s’accorde à reconnaître l’importance de la formation et de l’échange ; 1’apport du CDDP92 est plusieurs fois souligné.
Il apparaît essentiel qu’il y ait une formation continue autant qu’initiale. La formation initiale est difficile car la fonction est très ouverte et se prête mal à la formalisation.

Statut

Si une décharge à plein temps présente de nombreux avantages et est souvent souhaitée pour permettre au coordonnateur de mener à bien les tâches requises par la fonction, le mi-temps possède ses partisans, pour des raisons de crédibilité auprès des collègues notamment, ou encore pour garder un contact direct avec les élèves.
Il est important, comme le précise le texte, que rien ne soit figé dans ces domaines.
Le principal problème de statut réside sans doute dans le fait que certains coordonnateurs, en particulier du second degré, peuvent rester des années sans être inspectés.

Nomination

Sur le plan du tuilage (présence simultanée, durant quelque temps, du coordonnateur sortant et de celui qui vient d’être nommé), rien n’est institutionnalisé. Seul l’inspecteur d’académie décide.
Or un tuilage apparaît nécessaire ainsi qu’une permanence minimale empêchant que tous les postes (IEN, coordonnateur, responsable) soient renouvelés en même temps.
Le choix du coordonnateur implique le respect de deux exigences de nature différente : l’entente avec le responsable d’une part et la provenance du coordonnateur pour une couverture optimale de la ZEP.
L’existence d’un cahier des charges au moment des candidatures est nécessaire. Il doit contenir tout ce qui concerne le coordonnateur (tâches, conditions de travail...).

Moyens

• Les moyens donnés aux coordonnateurs sont insuffisants mais la pénurie, notamment en matière de secrétariat et d’équipement informatique, est générale. Il semble difficile d’avoir des exigences inconsidérées sur ce plan.

• Les moyens d’archivage sont cruciaux car il en va de la mémoire de la ZEP.

• La décision a été prise de donner une adresse Internet à tous les coordonnateurs de ZEP. Quand cette nouveauté sera effective, il conviendra de faire progresser la formation dans le domaine des ressources.

Fonction

• La fonction de coordonnateur donne une position très particulière. Elle n’inclut pas d’autorité hiérarchique et peut occasionner une perte de la relation avec les élèves : on se retrouve isolé et sans pouvoir effectif.
Solitude et pouvoir sont au cœur de la fonction. Le seul pouvoir du coordonnateur consiste à pousser et piloter prioritairement les actions qui sont le plus dans l’axe du projet de zone.

• Les coordonnateurs assurent des tâches de documentation pour la ZEP, ce qui conduit dans certains cas à isoler des références spécifiques en documentation.

• Le rôle que peuvent jouer le centre Alain Savary et le CNDP-Migrants pour l’indication et le repérage des travaux de recherche est souligné. .
La nature des centres de ressources ZEP semble floue. Certains de ces centres se réduisent a des centres de documentation, d’autres sont des lieux d’échanges plus variés mais plus difficiles à formaliser, à repérer et à légitimer. .
La fonction ressources doit être à la fois aussi ouverte et aussi construite que la fonction de coordonnateur elle-même.

• La fonction de coordonnateur étant assez ouverte, il apparaît essentiel de pouvoir échanger, non pour trouver des modèles mais pour explorer des pistes. On peut envisager des coopérations entre ZEP par le biais des coopérations entre coordonnateurs. Des actions communes de formation, en particulier, peuvent être envisagées.
Il est important pour les ZEP d’avoir la possibilité de s’informer mutuellement, d’échanger.

Les pratiques inventent ce qu’est le coordonnateur ou ce qu’il peut être car il n’y a pas de structure solide.
Des structures a priori et venant de l’administration ne sont de toutes façons pas souhaitables. Une structuration progressive se produit, issue directement du terrain.

La fonction de coordonnateur est centrale et va le devenir encore davantage avec le plan de relance des ZEP, d’autant que certains responsables vont être surtout concernés par la réforme des lycées et que le rôle des inspecteurs d’académie va être remis en cause. L’implication des coordonnateurs dans la relance des ZEP est essentielle : ils y joueront un rôle déterminant, ils doivent en être conscients.

Ci-dessous une version PDF à la mise en page identique à l’original papier

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